Opéra en trois acte de Luigi Rossi
Leonardo García Alarcón avec sa Cappella Mediterranea, une magnifique distribution et mise en scène très intéressante.
Captation Vidéo et Audio pour streaming dès demain
Du point de vue du challenge technique:
14 micros HF (DPA/Sennheiser) montés de manière invisible (ça c’est la théorie) sur les 14 solistes pour la captation, qui se déplacent sur un décor de 8 mètres de haut, sur des structures, dans des pièces fermées avec des retours d’orchestre, qui se frottent les uns contre les autres dans des duos d’amour, qui se roulent parterres se battent (on voit qu’on est pas dans le monde de la production discographique)
15 micros fixes répartis sur la scène
4 chœurs qui se déplacent sur scène, dans les gradins du public, et sur les côtés de la salle
Une trentaine de micros fixes et discrets pour un grand orchestre baroque réparti en cercle avec distanciation, devant et derrière le chef (à l’orgue) avec 2 luths, harpe, 2 clavecins, 3 sacqueboutes, 2 flûtes, trois sections de violons, altis, violoncelles, 2 violes de gambe, 1 Violone, 2 contrebasses, un basson, 2 cornets, de nombreuses percussions… le tout dans une fosse, avec interdiction de monter avec un couple principal (qui gêneraient la captation video) l’équipe technique de la salle avait anticipé en plaçant déjà pas mal de micros pour les retours, qu’on a pu utiliser avec leurs splits.
Deux Pyramix parallèles qui enregistrent 79 pistes chacun, depuis deux Horus sur un même réseau Ravenna, sorties MADI sur la vieille Sony DMX R100 (doit dit en passant, les cartes MADI avaient été Mase by Merging a l’époque) seule capable de manger ce nombre élevé de pistes en 24/96kHz (les CL5 toutes neuves ne font que du 48 en Dante), monitoring et talkback avec Anubis aussi à travers le réseau Ravenna
3:30 de musique, synchronisation timecode depuis le camion vidéo, mixage parallèle en direct pour envoyer un son au Rec vidéo, gestion de 14 micros HF, enregistrement du retour console pour avoir une trace des voix mutées.
En salle, une impressionnante installation de cameras, un dispositif d’éclairage sophistiqué, des diffusions sur scène, projetées soit sur le décor, soit sur des tissus transparents d’un mélange dynamique d’images enregistrées et intercalées avec des vues faites sur le moment avec d’autres transmissions HF vidéo en haute résolution.
C’est la configuration la plus complexe à laquelle j’ai eu à faire face jusqu’à présent, on a géré ça a 4 en 5 jours pour trois captations, en plein confinement.
Un lien vers le streaming c’est prochaines heures
Merci à Timothée Felix et Thomas de Vecteur Com, merci aussi à Bianco Spino qui m’a assisté et Fabian Schofrin avec lequel j’ai fais le mix (automations avec une magnifique Avid S3 prêtée par Merging, merci!) et à l’équipe technique du théâtre qui, comme à son habitude, malgré une pression imaginable, montrée très compétente et serviable